Du haut de son mètre cinquante, Soubeda a tout d’une grande dame. Née à Roubaix en 1955, elle y revient en 1972 pour s’installer avec son mari, rue Beaumarchais aux Trois-Ponts. En 1978, elle s’autorise le rêve d’acheter une maison qu’elle repère, rue Monge au Pile. Un ancien café hôtel avec vue directe sur la place Faidherbe. Elle et son époux trouvent une solution pour financer ce projet de vie. Aujourd’hui, Soubeda reste très attachée à son quartier où elle a vu grandir ses cinq enfants.
Des souvenirs de solidarité forts entre femmes. Des portes toujours ouvertes au rire et au partage. Les années ont passé, les enfants ont pris leur indépendance et ont mis au monde sept petits-enfants. Une grande famille soudée autour d’un socle profondément ancré.
Soubeda, mère, grand-mère, est aussi une femme de mots. L’écriture lui permet de faire jaillir les maux de l’enfance, et de partager un regard sur les violences que peut réserver la vie. Des mots comme des témoignages pour faire éclore des non-dits dont elle s’est aujourd’hui affranchie.
Impliquée dans l’association roubaisienne Mélodiffusion, elle lit ses textes dans les collèges et organise aussi chez elle, des spectacles qui engagent le dialogue. Symbole d’une résilience courageuse et joyeuse, Naïma réunit autour de ses recettes algériennes celle et ceux qui franchissent sa porte, restée plus que jamais ouverte.
Le Nouveau Projet de Renouvellement Urbain à Roubaix vise à améliorer le logement, les équipements publics et services aux familles, l’économie et l’emploi, les transports dans les quartiers de l’Alma, de l’Epeule, du Pile et des Trois Ponts.